Voyages...
Je
dois partir 28 jours en Angleterre, je ne le savais pas. Dans le
train j'égare ma belle écharpe rouge ; j'ai changé
de place avec Chausson et diverses personnes, et je l'ai laissée
à ma place d'avant, pensant la récupérer à
la fin du trajet. Malheureusement dans le tohu-bohu à la gare,
mon écharpe a disparu. Je retourne sur mes pas et interpelle
l'agent de ménage qui était dans le train. Je lui
demande si elle n'a pas retrouvé une étole rouge ; elle
regarde, et m'envoie une écharpe en laine orange et verte
assez immonde ; mais c'est déjà ça, au moins je
n'aurais pas froid. Elle retourne chercher mais le train s'en va ;
elle me crie quelque chose par la fenêtre, je ne l'entends pas.
Je pose un mot à la consigne, on m'en envoie un, mon écharpe
a été retrouvée il y a un mois en Espagne ; cela
ne m'intéresse pas. À la sortie je retrouve Morag, la
Monade C., Chausson. J'apprends qu'on est là pour longtemps ;
mais je n'ai pas pris mon portable, et je n'ai que 60 euros sur moi !
Ça va être juste pour les cadeaux de Noël...
Morag
nous fait découvrir Oxford. Je me dis que j'ai tout à
gagner à travailler mon anglais. D'ailleurs j'aime bien la
langue.
Dans
le métro, des drôles de cabines en forme d'oeufs nous
accueillent. Je demande quand est-ce qu'on descend, et là la
Monade C. réalise que c'est notre arrêt ; nous sortons
en trombe, les portes se referment. Je ne vois pas Chausson sur le
quai avec nous ; je regarde dans la cabine, elle n'est pas là,
mais où a-t-elle bien pu passer ? Il y a avec nous P.A., Coco,
Gwendoline, la Monade V2, enfin toute la bande des débauchés
du samedi soir. Ils s'apprêtent à ressortir des
tourniquets ; mais Chausson n'est pas là ! Je dis qu'il faut
qu'on l'attende. Elle revient revêtue d'une superbe combinaison
de ski jaune fluo, skis sur l'épaule, prête à
descendre les pistes.
Plus
tard, une nuit.
Nous
sommes dans une surface qui est un mélange de chez moi et de
mon grand-père. Chausson vient me chercher, toute excitée,
car elle va à une soirée le soir même où
seront présents la même bande que dans le métro.
J'hésite à venir... mais je dois rentre ma statuette de
barbie faite maison au prof de français le lendemain ! Je lui
colle une plaque de plastique sur la figure, et je me dis que je
sécherai le latin pour la finir.
Il
me reste à me préparer pour cette soirée...
J'enfile
des habits très ridicules, un haut doré avec du noir
par dessus, quelque chose d'argenté -je ne sais plus quoi-, et
je me dis que tout cela est très mal assorti. J'essaye de
rattraper avec le maquillage... beaucoup d'eye liner, du khôl
pour bien noircir le regard, du doré sur la paupière,
et des paillettes étoilées tout partout. Je force trop
sur le fond de teint, ça fait des espèces de cloque et
ça me stresse, je dois tout recommencer !
Chausson
arrive, complètement ivre, et explique qu'elle veut prendre la
voiture pour aller à la plage. Je refuse catégoriquement
! « mais enfin, tu t'es vue ? Tu es la première à
faire la leçon à ton frère dans ce cas là
! » J'aimerais bien conduire à sa place mais je
n'ai pas le permis.
Et
là nous sommes sur un banc, sur la plage, dans la nuit. Je
suis assortie à la Monade C, pensais-je. Je m'assoies à
côté d'elle, elle est allongée lascivement sur le
banc. Je trouve qu'elle a pris trop de poids en trop peu de temps,
c'est dommage...
Puis
soudain je suis dans le chez-moi étrange, accompagnée
d'un dénommé Romaric, qui n'est pas celui que je
connais de Dijon. Celui-ci est aussi tout maigre, assez grand, il a
les cheveux longs et une barbiche. Je crois qu'il est homo. Mais j'ai
bien l'intention de coucher avec lui quand même. C'est
d'ailleurs ce que nous faisons, dans le salon. J'ai mis mon nouvel
ensemble, le soutien-gorge acheté à Paris et la culotte
offerte en complément à Noël ; j'ai ajouté
par dessus mes porte-jarretelles ; le noir et le marron ne vont pas
vraiment ensemble, mais c'est pas grave. J'aime beaucoup sentir les
os de mes hanches, que je ne sens que depuis que j'ai minci quand je
suis allongée.
Mais
on ne peut pas finir, mes parents arrivent soudain. Je ne sais pas
quoi faire de lui... finalement sans que je comprenne pourquoi il se
retrouve accepté, même s'il a l'air désespérément
con dans son t-shirt trop grand et son caleçon, et je lui
monte un lit de camp-de ski à côté des lits des
autres. Je m'arrange un petit coin avec mon portable et une
couverture pour dormir à côté de lui et espérer
finir ce qu'on a commencé.