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Madame Gudule
Madame Gudule
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26 décembre 2007

Passer le temps

 

Le privilège d'entendre le doux crin-crin du violon de la petite-petite-soeur, qui a une audition (que je sèche) cet après-midi, les accords rythmiquement instables de la petite-grande-soeur et son ukulélé, les tendres râlements des parents, le crshh-crshh du poisson qui pane dans la cuisine. Le bonheur de prendre un bain chaud et de fondre, surtout le lendemain d'une soirée alcoolisée et cigarettée. L'étrangeté de se retrouver seule dans un lit deux places, surtout celui-ci qui semble encore avoir gardé l'odeur de l'autre K. Le privilège de faire une nuit de douze heures. Oui, il y a quand même des bons côtés. Repas trop bourratif pour mon estomac qui n'a plus l'habitude, mais régal des papilles... hum... ces quatre jours de bombance permanente (où tous les repas étaient festifs) ont certes surrempli mes intestins, mais conformément aux ordonnances de Chausson et Morag 2 j'ai arrêté de réfléchir à ce que je mangeais, je n'ai pas recraché et je me suis fait plaisir. Un chat dans le jardin de l'aïeul s'est rempli la panse avec les cerises au mascarpone qui refroidissaient sur la terrasse, tandis que mes joues rosissaient de satisfaction sous l'effet de la couche de chocolat biscuité et craquant de la bûche.

 

Je vais courir aussi, je suis fière de moi. Par les -5° de notre charmante ville, c'est une drôle de sensation d'avoir la couche superficielle de la peau paralysée qui court sur nos jambes. Le brouillard de la nuit précédente laisse une couche de givre considérable sur tout ce qui dépasse, arbres, bancs, et même mes cils ce matin. Même en courant, on met bien dix minutes à se réchauffer tout à fait. Manque de bol, quand ce n'est pas un pied, c'est l'autre, je me retrouve de nouveau avec une espèce de tendinite au tendon d'Achille de la cheville droite cette fois. Plaisir d'avoir un message amical du petit C. à une heure et demi du matin, pour me souhaiter un joyeux Noël.

 

Histoire de ne pas trop m'empâter dans la mièvrerie, je flûte. Je tente systématiquement d'enchaîner le Chant de Linos de Jolivet, et je dois dire que ce morceau, en plus de sa (considérable) difficulté et des intérêts techniques, défoule grandement.

 

Bien évidemment je ne bosse pas, ça serait trop facile. Voilà déjà une heure que je suis levée après une nuit de 11 heures, et je n'ai fait que prendre un petit déjeuner, m'installer devant la télé avec mes frangines et me déplacer jusqu'à l'ordinateur. Aller courir ? Bah j'ai mal à la cheville. J'y irai demain.

 

Nowel pépère, devant la télé avec la famille. C'est impressionnant le nombre de navets qu'on peut s'accumuler en un nombre d'heures minimum. Contentement. Je me suis faite belle, avec ma jupe de Nowel, celle avec le noeud sur les fesses, mes petites chaussures fines et pointues, des bijoux brillants, mon petit boléro orange ; du maquillage pour peaufiner le tout, et voilà, il ne faut pas grand-chose pour satisfaire une moi. En fait... j'aime être regardable (pas forcément regardée, surtout qu'on n'était qu'en cercle familial restreint pour Noël, mes soeurs, mes parents, mon grand-père et moi). Et oui, c'est mon péché-mignon. Nooon vous ne l'auriez pas deviné. Être regardée, aussi, ça peut être bien ! Mais ça je pense que tout le monde aime. Beuref. Look at me. Pleaaase. Surtout les bogoss. PS : j'ai une préférence pour les grands minces, mais ça n'empêche pas d'apprécier la diversité sous toutes ses formes, n'est-ce pas ?

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