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Madame Gudule
Madame Gudule
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21 septembre 2007

La quiche


Il y a deux jours, après la soirée d'intégration des khâgneux sur le pont de arts, je me couchai laborieusement vers une heure du matin avec une dose d'alcool dans le sang assez considérable, à la suite de quoi mes rêves furent très étrange et extraordinairement teintés de réalisme. C'est-à-dire que, bien qu'allongée et somnolente, je me croyais debout et sujette à tout ce qui m'arrivait en rêve.

 

Tout d'abord, me faisant raccompagner par trois beaux, forts et sympathiques jeunes hommes, qui dans la réalité étaient Monsieur D., M. l'ex hypochartiste, et AA. le khâgneux, ce qui ne correspond pas exactement au tableau parfait de mon rêve, j'eus une défaillance. Je m'évanouis, et tombai sur le sol, sur un vieux pont en pierre parisien. J'avais trop bu. Mais je repris mes esprits aussitôt, me disant que ça allait embêter Monsieur D. qui n'en n'aurait rien à faire, de moi. Je tentai donc de me relever, mais je n'y parvenais pas, la tête me tournait... j'essayais cependant, j'avais peur de les déranger. Si Monsieur D. ne bougea pas pour moi, M. et AA. au moins se précipitèrent à mon secours, consolation insuffisante mais néanmoins réconfortante. Quand je fus parvenue à me redresser, aidée par les deux garçons, Monsieur D. m'adressa un "ça va mieux ?" qui voulait montrer qu'il se souciait de moi, comme une amie, mais point trop n'en faut.

 

Nous parvinmes, moi me traînant, à une grande salle carrelées, aux allures chirurgicales, dans laquelle la faune et la flore khâgneuses s'étaient rassemblées. Je décidai de me venger de Monsieur D., de le séduire. Pourquoi n'y arriverais-je pas ? (c'est merveilleux, l'optimisme que j'ai, dans mes rêves...).

Je me rapprochai de lui, lui parlai de tout et de rien, prétextant avoir aboli les "distances de sécurité" sous l'effet de l'alcool. J'eus un grand débat avec moi-même, et me dis que bon, je ne risquais rien. Je l'embrassai alors. Il eut un mouvement de recul, surpris, mais je tenais bon ma lascivité et ma séduction irradiantes (hu hu). Il finit par m'embrasser en retour. C'était agréable, mais rien de transcendant, réalisai-je dans un mi-sommeil, pour être méchante dans mon rêve avec lui qui l'a bien mérité. Je finis même par décréter que c'était une quiche en baiser.

 

Toute contente, dès que mon forfait fut accompli, je m'envolai en battant des bras très fort. Ma grande jupe verte volait partout, c'était très joli ; mais j'étais très fatiguée, je volais un peu bas, je finis donc par effleurer la tête des trois jeunes hommes, qui me regardèrent voler. Je croisai Irrlichter et lui adressai un petit signe de la main signifiant "victoire". Puis je m'envolai hors de l'entrepos chirurgical.

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